Une étude récente révèle que les relations affectives avec des intelligences artificielles (IA) émergent souvent de manière involontaire, sans que les utilisateurs ne les recherchent activement. Une analyse à grande échelle de la communauté Reddit r/MyBoyfriendIsAI, dédiée aux échanges sur ces liens virtuels, montre que seulement 6,5 % des membres avaient initialement l’intention de créer une relation avec une IA. Pour la majorité, ces attachements se sont développés progressivement, alors qu’ils utilisaient des chatbots pour d’autres besoins, comme le soutien émotionnel ou la conversation. Les résultats soulignent une dualité préoccupante : si ces interactions offrent un réconfort précieux à certains, notamment à des personnes isolées ou en détresse psychologique, elles peuvent aussi aggraver des problèmes sous-jacents, comme la dépendance ou la fuite des relations humaines. Cette ambiguïté complique la mise en place de mesures de protection uniformes, car les effets varient fortement selon les individus et leurs contextes.

Parallèlement, l’innovation en matière de contraception masculine progresse avec des projets comme celui de Contraline, porté par Kevin Eisenfrats, l’un des Innovators Under 35 du MIT en 2025. Son entreprise développe des méthodes contraceptives non hormonales pour les hommes, une avancée dans un domaine traditionnellement centré sur les femmes. Une discussion exclusive, réservée aux abonnés, était organisée pour explorer ces perspectives, marquant un tournant vers une responsabilité partagée en matière de planification familiale. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de diversifier les options disponibles, alors que les débats sur la santé reproductive restent souvent genrés.

Dans le domaine scientifique, les progrès des grands modèles de langage en mathématiques interrogent leur capacité à rivaliser avec les humains. Ces systèmes, désormais aptes à résoudre des problèmes de niveau lycée et au-delà, suscitent des questions sur leur potentiel à atteindre — ou dépasser — les compétences des mathématiciens. Un podcast de MIT Technology Review revient sur ces avancées, tout en rappelant que l’intelligence artificielle générale (AGI) reste un concept flou, sans consensus ni sur sa définition ni sur les critères pour l’évaluer. Les experts soulignent que les défis techniques et éthiques persistent, notamment en matière de sécurité et de fiabilité, alors que les applications se multiplient dans des secteurs aussi variés que l’éducation ou la recherche.

Enfin, d’autres actualités technologiques marquantes incluent la démantèlement par le Secret Service d’un vaste réseau visant à perturber les infrastructures mobiles aux États-Unis, probablement lié à des fraudes. En Europe, face à la multiplication des incursions russes, des discussions émergent pour ériger un « mur de drones » comme mesure défensive. Par ailleurs, les craintes liées à la consommation énergétique de l’IA sont nuancées : si certains alertent sur son impact environnemental, d’autres études tempèrent ces inquiétudes, mettant en garde contre des investissements excessifs dans des énergies fossiles sous prétexte de répondre à une demande surestimée. Ces enjeux illustrent les tensions entre innovation technologique, sécurité et durabilité, alors que les sociétés tentent de s’adapter à un paysage en mutation rapide.