MediaTek a catégoriquement démenti les rumeurs évoquant un éventuel rachat par NVIDIA pour un montant de 73 milliards de dollars, une information qui avait commencé à circuler après la révélation de détails concernant le GB10, un super processeur co-développé par les deux entreprises. Ce projet commun, axé sur l’intégration de technologies avancées en matière de conception de CPU et GPU ainsi que sur des méthodes innovantes d’emballage des puces, avait alimenté les spéculations sur une possible fusion entre les deux géants des semi-conducteurs.
Une telle acquisition se heurterait cependant à des obstacles réglementaires majeurs, notamment en raison des tensions géopolitiques actuelles et des contrôles stricts imposés par les autorités internationales sur les transactions dans le secteur des technologies critiques. Les régulateurs, en particulier aux États-Unis et en Chine, examineraient avec une attention particulière un rapprochement de cette envergure, compte tenu de l’importance stratégique des semi-conducteurs dans les industries de la défense, de l’intelligence artificielle et des télécommunications.
De son côté, MediaTek a réaffirmé sa volonté de poursuivre son développement indépendant, soulignant que sa feuille de route technologique restait inchangée. L’entreprise taïwanaise prépare notamment le lancement de son prochain processeur phare, le Dimensity 9500, conçu pour renforcer sa position sur le marché des puces mobiles haut de gamme. Ce composant, attendu avec impatience par les fabricants de smartphones, devrait intégrer des améliorations significatives en termes de performance et d’efficacité énergétique, confirmant ainsi l’engagement de MediaTek à innover sans dépendre d’un partenariat externe.
Les collaborations entre NVIDIA et MediaTek, bien que profondes sur le plan technologique, semblent donc se limiter pour l’instant à des projets ponctuels plutôt qu’à une intégration capitalistique. Cette clarification intervient dans un contexte où le secteur des semi-conducteurs connaît une vague de consolidations et d’alliances stratégiques, motivées par la course à la suprématie technologique et la recherche de synergies face à des coûts de R&D toujours plus élevés. Les observateurs du marché continuent néanmoins de surveiller les évolutions possibles entre ces deux acteurs, dont les expertises complémentaires pourraient, à terme, donner lieu à des annonces plus ambitieuses.