Wang Teng, ancien directeur général du département marketing de Xiaomi en Chine, a catégoriquement démenti les accusations portées contre lui sur les réseaux sociaux, affirmant n’avoir ni divulgué de secrets industriels ni accepté de pots-de-vin. Dans une publication sur Weibo le lundi 28 août, il a expliqué que son licenciement était lié à des manquements disciplinaires internes, et non à des actes illégaux, comme l’avaient suggéré certaines rumeurs. Les médias avaient précédemment évoqué son renvoi pour des « violations graves », incluant la fuite d’informations confidentielles et des conflits d’intérêts, sans préciser la nature exacte de ces infractions.
Dans son message, Wang Teng a reconnu avoir commis des erreurs durant son mandat, exprimant sa honte tout en assumant les conséquences de ses actes. Il a toutefois tenu à remercier le PDG de Xiaomi, Lei Jun, ainsi que la direction de l’entreprise, pour leur soutien et leur confiance au fil des années. Malgré son départ, il a réaffirmé son attachement à la marque et à sa filiale Redmi, promettant de continuer à les soutenir à l’avenir. Cette déclaration intervient dans un contexte où les fuites de données et les pratiques corruptrices sont sévèrement réprimées en Chine, notamment dans le secteur technologique, où les entreprises comme Xiaomi sont soumises à une surveillance accrue.
Les réactions à cette affaire restent mitigées : certains observateurs soulignent l’opacité des motifs réels de son éviction, tandis que d’autres y voient une stratégie de communication pour préserver l’image de Xiaomi. Le silence de l’entreprise sur les détails concrets des « violations disciplinaires » laisse planer des doutes quant à la transparence de la procédure. Wang Teng, figure connue dans l’écosystème marketing chinois, avait joué un rôle clé dans plusieurs campagnes majeures de Xiaomi, ce qui rend son départ d’autant plus commenté. Son cas illustre les tensions croissantes entre les exigences de conformité des géants technologiques et les attentes de loyauté absolue envers leurs cadres.
Aucune suite judiciaire n’a pour l’instant été annoncée, et Xiaomi n’a pas publié de communiqué officiel pour clarifier la situation. La polémique met cependant en lumière les défis éthiques et légaux auxquels sont confrontés les dirigeants dans un environnement professionnel de plus en plus réglementé. Pour Wang Teng, cette affaire pourrait marquer un tournant dans sa carrière, même s’il semble déterminé à maintenir des liens avec son ancien employeur. L’épisode rappelle par ailleurs l’importance de la gestion des crises de réputation dans un secteur où l’innovation et la discrétion sont deux piliers indissociables.