Apache Kafka, l'un des systèmes distribués de streaming de données les plus populaires, a historiquement utilisé Apache ZooKeeper pour la gestion de cluster, mais depuis la version 2.8.0, une alternative émerge avec KRaft (Kafka Raft Metadata mode). Cette nouvelle architecture permet à Kafka de gérer ses propres métadonnées en utilisant le protocole Raft pour assurer la cohérence et la tolérance aux pannes, éliminant ainsi la dépendance externe à ZooKeeper qui était responsable du stockage des métadonnées, de la coordination des contrôleurs, du suivi de la disponibilité des brokers et de la gestion des listes de contrôle d'accès.

L'analyse comparative révèle des différences significatives en matière de complexité opérationnelle et de performance. L'architecture traditionnelle avec ZooKeeper nécessite la gestion de deux systèmes distincts, augmentant la charge opérationnelle et nécessitant des ressources supplémentaires pour maintenir le cluster ZooKeeper. En revanche, KRaft simplifie considérablement le déploiement en intégrant la gestion des métadonnées directement dans Kafka, réduisant ainsi les dépendances externes et améliorant les performances grâce à l'élimination des appels réseau supplémentaires vers ZooKeeper.

En termes de fiabilité, KRaft offre une meilleure résilience en éliminant le point de défaillance unique que représente ZooKeeper, bien que cette technologie plus récente n'ait pas encore la même maturité et le même historique en production que ZooKeeper. L'article souligne également que KRaft permet une meilleure scalabilité et réduit les latences, particulièrement bénéfique dans les environnements cloud et conteneurisés où la simplicité architecturale est cruciale.