L'article explore les défis architecturaux des systèmes déployés en périphérie réseau où la connectivité internet est intermittente ou inexistante, comme dans les usines éloignées, les navires, les drones ou les réseaux IoT ruraux. L'auteur souligne que l'autonomie devient une propriété critique dans ces environnements, nécessitant une conception radicalement différente des architectures cloud traditionnelles reposant sur une connectivité permanente.

Plusieurs approches architecturales sont détaillées, notamment l'event sourcing où chaque nœud conserve un historique des événements synchronisé lors des reconnexions, les protocoles gossip permettant des échanges décentralisés entre pairs, et les architectures edge-first où les calculs critiques s'effectuent localement. Des exemples de code en Python et Go illustrent des implémentations simples de ces concepts, montrant comment les nœuds peuvent maintenir leur état et synchroniser leurs données de manière résiliente.

La gestion des bases de données locales et la synchronisation asynchrone sont également abordées, avec des techniques comme les journaux d'événements locaux, le versionnement via horloges vectorielles et la synchronisation par lots. L'auteur partage une expérience pratique utilisant SQLite avec journalisation synchronisée vers PostgreSQL, soulignant la stabilité supérieure de cette approche comparée aux solutions VPN permanentes dans des conditions réseau dégradées.

Enfin, l'article insiste sur l'importance des tests en conditions réalistes, recommandant l'utilisation d'outils comme tc sous Linux pour simuler les pannes réseau, les pertes de paquets et les latences élevées. Ces tests révèlent souvent des vulnérabilités invisibles dans des environnements de laboratoire parfaits, permettant d'améliorer la robustesse des systèmes avant leur déploiement en production.