HiNa Battery Technology, une startup chinoise fondée par des chercheurs de l'Académie chinoise des sciences, se positionne comme un pionnier dans le développement et la production à grande échelle de batteries sodium-ion. Ces batteries utilisent du sodium, un élément 400 fois plus abondant que le lithium et disponible presque partout dans le monde via l'eau de mer ou les dépôts de sel. La société a déjà lancé deux produits : une batterie cubique pour le stockage d'énergie, utilisée dans des centrales de stockage en Chine, et une batterie cylindrique pour les vélos et scooters électriques.
Comparées aux batteries lithium-ion, les batteries sodium-ion présentent des avantages comme une meilleure performance en environnement froid et une charge plus rapide, mais elles ont une densité énergétique inférieure, ce qui limite leur utilisation dans les voitures électriques. HiNa travaille à améliorer cette densité via des innovations technologiques, visant à atteindre 80% de celle des batteries lithium fer phosphate. La société prévoit également de lancer une batterie à charge rapide pour camions lourds, capable de se recharger entièrement en 20 minutes.
Le marché des batteries sodium-ion est encore naissant, mais il pourrait représenter jusqu'à 30% du marché du stockage d'énergie d'ici 2030. HiNa doit cependant faire face à la concurrence de géants comme CATL et BYD, qui investissent également dans cette technologie. Le principal défi reste la viabilité commerciale, car le coût actuel des batteries sodium-ion est environ 60% plus élevé que celui des batteries lithium-ion, bien que leur coût théorique à long terme soit potentiellement inférieur d'un tiers.