L’entreprise chinoise Hesai Technology, spécialisée dans les systèmes LiDAR, a annoncé la signature d’un contrat dépassant les 40 millions de dollars avec un acteur majeur américain du secteur des robotaxis. Cet accord prévoit que Hesai devienne le fournisseur exclusif de LiDAR pour cette entreprise, livrant une gamme complète de capteurs à longue et courte portée d’ici la fin de l’année 2026. Cette collaboration renforce la position dominante de Hesai sur le marché des LiDAR dédiés à la conduite autonome de niveau 4 (L4), où elle détenait déjà 61 % de parts de marché en 2024, selon les données du cabinet Yole Group.
Le dirigeant de Hesai, Yifan Li, a souligné que cette commande illustre la confiance accordée à la technologie de l’entreprise, conçue pour soutenir le déploiement à grande échelle de flottes autonomes et accélérer la commercialisation des véhicules sans conducteur. Les LiDAR, essentiels pour la perception environnementale des véhicules autonomes, jouent un rôle clé dans la précision et la sécurité des systèmes de navigation, un enjeu critique pour les services de robotaxis en développement.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte de croissance rapide du marché des véhicules autonomes, où les entreprises américaines et chinoises collaborent malgré les tensions géopolitiques persistantes. La capacité de Hesai à sécuriser des contrats majeurs à l’international témoigne de son avance technologique et de sa compétitivité face à des concurrents comme Luminar ou Innoviz. L’objectif affiché est de faciliter l’adoption massive des solutions autonomes, en réduisant les coûts et en améliorant les performances des capteurs.
L’annonce intervient alors que le secteur des robotaxis connaît une phase de maturation, avec des acteurs comme Waymo, Cruise ou des startups chinoises multipliant les tests et déploiements commerciaux. La livraison progressive des LiDAR de Hesai d’ici 2026 devrait coïncider avec l’expansion des services de mobilité autonome, notamment aux États-Unis, où la réglementation évolue pour encadrer ces nouvelles technologies. Ce contrat marque ainsi une étape significative vers l’industrialisation des véhicules autonomes, avec des retombées potentielles sur l’ensemble de l’écosystème technologique.