L'agriculture consomme 70% de l'eau douce mondiale, un problème particulièrement aigu dans des pays comme le Chili où Mario Bustamante a fondé Instacrops. Initialement axée sur des capteurs IoT pour alerter contre le gel, l'entreprise s'est réorientée vers une plateforme logicielle d'IA dédiée à l'optimisation de l'irrigation. Cette transition a permis à Instacrops de traiter 15 millions de points de données par heure contre seulement la même quantité sur une année il y a dix ans, réduisant ainsi les coûts et le personnel tout en amplifiant l'impact.
La technologie d'Instacrops collecte des données via des capteurs existants ou nouvellement installés, intégrant plus de 80 paramètres comme l'humidité du sol, la température, le rendement des cultures et l'indice NDVI issu d'imagerie satellite. Les recommandations d'irrigation sont envoyées aux agriculteurs via une application chatbot ou WhatsApp, et sur les fermes les plus avancées, le système peut contrôler directement les systèmes d'irrigation. L'entreprise se concentre sur les cultures à haute valeur en Amérique latine telles que les pommes, avocats, myrtilles, amandes et cerises, avec un modèle de tarification annuelle par hectare.
Présentée à TechCrunch Disrupt 2025 dans le cadre du Startup Battlefield, Instacrops a été soutenue par Y Combinator en 2021 et financée par SVG Ventures et Genesis Ventures. Son approche combine innovation technologique et urgence climatique, visant à rendre l'agriculture plus résiliente face aux pénuries d'eau croissantes.