Les entreprises concluent parfois des clauses contractuelles s'engageant à ne pas recruter les salariés les unes des autres, sous peine de pénalités financières, sans consulter les employés concernés. Ces dispositions, qui imposent par exemple une amende de 500 000 roubles si un développeur quitte une société pour rejoindre directement un client, sont illégales car elles créent une discrimination injuste envers ces salariés, contrairement au Code du travail russe qui interdit tout refus d'embauche non fondé sur les qualités professionnelles. Bien que les entreprises évitent généralement de mentionner explicitement ces accords lors d'un refus, les tribunaux ne sanctionnent pas ces clauses en cas de litige, reconnaissant qu'elles portent atteinte aux droits des travailleurs.

En revanche, la loi protège fermement les intérêts des employeurs concernant la propriété intellectuelle et les actifs stratégiques. Les anciens salariés ne peuvent pas utiliser les œuvres créées pour leur précédent employeur (textes, codes, graphiques) sans autorisation, car les droits d'auteur sont généralement transférés à l'entreprise. De même, les inventions brevetées par l'employeur ou les technologies protégées ne peuvent être exploitées par l'ex-collaborateur ou son nouvel employeur, sous peine de lourdes amendes pouvant atteindre 5 millions de roubles.

Les marques déposées et les secrets commerciaux font également l'objet d'une protection stricte. L'utilisation non autorisée d'un nom ou logo similaire à celui de l'ancienne entreprise expose à des compensations financières substantielles, tandis que la divulgation de secrets commerciaux — si un régime de confidentialité formalisé est en place — peut entraîner des poursuites civiles ou pénales. L'auteur souligne que seules ces restrictions liées à des actifs précis sont légales, contrairement aux entraves à la mobilité professionnelle, et invite les lecteurs à consulter son canal Telegram pour des conseils pratiques sur la protection des droits intellectuels.