Cette semaine, Commonwealth Fusion Systems a annoncé un nouveau client pour sa première centrale à fusion commerciale en Virginie. Eni, l'un des plus grands groupes pétroliers et gaziers au monde, a signé un contrat d'un milliard de dollars pour acheter de l'électricité à cette centrale qui n'existe pas encore. En effet, ni le réacteur commercial ni le réacteur de démonstration plus petit n'ont encore été construits. Pourtant, les investisseurs injectent des milliards dans ce secteur, et des entreprises signent des accords pour acheter de l'électricité à des centrales encore inexistantes. Cela soulève des questions sur les attentes et les risques associés à cette technologie prometteuse mais non prouvée. Il y a près de trois ans, le National Ignition Facility a atteint un jalon majeur pour la fusion nucléaire, démontrant pour la première fois qu'un réacteur à fusion pouvait produire plus d'énergie que celle consommée. Cependant, ce résultat n'a pas changé grand-chose pour la fusion commerciale, car le réacteur utilisé était extrêmement complexe et coûteux. Depuis, des entreprises comme Commonwealth, Helion et Zap Energy tentent de démontrer cette avancée dans des réacteurs plus viables commercialement, mais aucune n'a encore réussi. Malgré cela, les investissements continuent d'affluer, avec des entreprises comme Commonwealth levant des centaines de millions de dollars et signant des contrats avec des clients pour l'achat futur d'électricité. Ces engagements financiers peuvent être bénéfiques pour les startups en fusion, mais ils peuvent aussi créer des attentes démesurées. La fusion nucléaire nécessite des investissements massifs, et si les entreprises pétrolières et les géants de la tech veulent les fournir, c'est tant mieux. Cependant, il est important de noter que cette technologie est encore en développement et qu'il est risqué de miser uniquement sur elle pour répondre à la demande croissante d'électricité et réduire les émissions du secteur énergétique.