Un haut dirigeant de la marque chinoise Vivo, ainsi que trois autres personnes, ont été arrêtés mardi en Inde pour blanchiment d’argent, selon une information rapportée par Reuters. Cette affaire s’inscrit dans une série de mesures répressives menées par les autorités indiennes à l’encontre des fabricants chinois de smartphones, parmi lesquels Vivo figure comme l’une des cibles principales.
L’entreprise a réagi en affirmant, via un communiqué transmis à PingWest, que « Vivo Inde reste fermement attachée à ses principes éthiques et à son respect strict de la légalité ». Elle a exprimé sa préoccupation face à cette arrestation et annoncé son intention d’épuiser tous les recours juridiques disponibles pour se défendre. Ces tensions interviennent après une perquisition massive menée en juillet 2022 par les services indiens de répression des fraudes, qui avaient fouillé 48 bureaux de Vivo à travers le pays. Lors de ces opérations, les autorités avaient saisi environ 7,3 millions de roupies (soit près de 877 dollars) en liquide, ainsi que deux kilogrammes d’or, selon un document officiel.
Sur le plan commercial, Vivo occupe une position dominante en Inde, où elle se classe au deuxième rang des vendeurs de smartphones avec 17 % de parts de marché au deuxième trimestre de cette année, juste derrière Samsung (18 %), d’après les données de Counterpoint Research. Ce succès illustre l’emprise des marques chinoises sur le marché indien, puisqu’elles trustent quatre des cinq premières places du classement, aux côtés de Xiaomi, Realme et Oppo.
Cette affaire reflète les défis croissants auxquels font face les entreprises chinoises en Inde, dans un contexte marqué par des suspicions de pratiques financières illégales et une surveillance accrue des investissements étrangers. Les autorités indiennes multiplient les contrôles et les sanctions contre ces groupes, accusés de contourner les réglementations locales ou de participer à des schémas de blanchiment. La situation pourrait avoir des répercussions sur la stratégie des constructeurs chinois dans un marché aussi stratégique que l’Inde, où ils ont massivement investi ces dernières années.